Un nouveau cadre de soutien aux associations commerciales à Gatineau ?
Mélissa Gélinas
Un état de la situation concernant le mandat d’élaboration d’un cadre de soutien aux associations commerciales a été présenté, lors du comité plénier du 26 novembre dernier.
C’est en 2003 qu’a eu lieu le tout premier partenariat, lors de l’adoption de la première stratégie de revitalisation et de politique de soutien aux associations commerciales de la Ville de Gatineau. À l’époque, cette stratégie de revitalisation était modulée par secteur en fonction de leurs enjeux et de leurs besoins.
Par la suite, en 2020, il y a eu l’ajout d’un financement à la dynamisation dans le cadre de la pandémie de la COVID 19. En 2022 et 2023, puisque la pandémie était presque chose du passé et que les protocoles de fonctionnement venaient à échéance, des demandes auprès des associations commerciales ont été demandées. Ainsi, à l’hiver 2023, l’administration a pris la décision de se pencher sur la question d’obtenir un cadre de soutien aux associations commerciales.
Afin de bien comprendre les besoins des cinq associations commerciales, des entrevues individuelles ont été effectuées ainsi que des groupes de discussions auprès des services de la Ville, de la direction territoriale et des comités interservices.
Plus de sept orientations ont été proposées pour la Ville de Gatineau. Tout d’abord, il est essentiel d’obtenir une compréhension commune ainsi que d’une vision globale en matière de développement commercial. En second lieu, d’adopter une approche d’intervention stratégique tout en centralisant l’expertise du développement commercial au sein d’une institution. En troisième lieu, de mettre en place une structure organisationnelle en incluant les rôles et les responsabilités de façon bien définie. En quatrième lieu, de moderniser le protocole d’entente existant. La cinquième orientation consiste à la réflexion d’une forme de soutien pour l’émergence d’initiatives. Quant à l’avant-dernière orientation, il s’agit de travailler étroitement avec les regroupements. Finalement, la dernière orientation est de développer une base de données plus performante.
Les objectifs consistent à faire augmenter l’achalandage des commerces, de mettre en valeur le secteur commercial et de pouvoir répondre aux besoins des commerçants.
Des enjeux territoriaux sont, par ailleurs, au centre des interventions. En effet, plusieurs anciens centres-villes qui ont chacun leurs secteurs de la ville doivent affronter des enjeux et ont des besoins qui leur sont propres.
Cependant, dans le secteur d’Aylmer, il a été annoncé que les montants alloués aux protocoles de dynamisation seront revus à la baisse, au cours des prochaines années. « Face à ces changements, nous avons demandé si des efforts seraient faits, afin de contrebalancer cette diminution tout en offrant une plus grande flexibilité et améliorer l’accessibilité aux services de la Ville de Gatineau pour les associations », commente Louise Rousseau, directrice générale de l’Association des professionnels, industriels et commerçants d’Aylmer (APICA). « On nous a répondu que cela n’était pas prévu pour le moment et qu’aucune initiative en ce sens n’était encore envisagée », poursuit-elle.
Par ailleurs, selon Mme Rousseau, la Ville envisage de renouveler les protocoles pour une durée d’un an seulement contrairement à la période de cinq ans auparavant établie.
« Dernièrement, la mairesse a pris le temps de nous rencontrer pour discuter de nos enjeux », continue Mme Rousseau. « Nous lui avons réitéré l’importance des cinq associations dans le développement commercial et proposé une fois de plus d’obtenir un siège à la commission économique ».
Selon Marc Bureau, conseilleur municipal du district du Parc-de-la-Montagne la Ville de Gatineau a une absence de cadre organisationnel en lien avec le développement commercial. « Il y a beaucoup de défis maintenant pour les petits commerçants », exprime-t-il. « À Victoriaville, par exemple, il existe des programmes qui financent tous les nouveaux commerces […] », ajoute-t-il. « Nous leur payons 100 % des frais de loyer jusqu’à la concurrence d’environ 10 000 $ par année […] Ce n’est pas une dynamique qui existe pour Gatineau ».
« Je crois que nous avons beaucoup avancé en tant que Ville », souligne Edmond Leclerc, conseiller municipal du district de Buckingham. « Nous dégageons une volonté sincère de vouloir s’impliquer dans le développement commercial », ajoute-t-il. « Une politique de développement commercial est, selon moi, la clé qui nous permettra de répondre à toutes les questions auxquelles nous faisons face, et ce, notamment à celles reliées au territoire, aux priorisations et aux priorités d’actions en matière de développement commercial sur le territoire de la Ville ».
D’autres échanges auront lieu quant au mandat d’élaboration d’un cadre de soutien aux associations commerciales, dans les semaines à venir. Une structure ainsi qu’un plan d’action seront mis en œuvre.
Pour plus d’information concernant le cadre de soutien aux associations commerciales, veuillez visionner le comité plénier du 26 novembre 2024 au : https://villes.pqm.net/gatineau/archive/index.php?id=2146