Télésat mise sur Gatineau pour atteindre les étoiles

Tashi Farmilo

Le marché des services par satellite et la nouvelle économie spatiale représentent un énorme potentiel de croissance à l'échelle mondiale. L’arrivée du nouveau campus de Télésat, un opérateur de satellites, en sol gatinois entraînera la création de 300 emplois hautement qualifiés, en plus de renforcer le leadership du Canada dans le domaine des services de communication par satellite en lui permettant de se maintenir à la fine pointe de la technologie spatiale.

Le nouveau campus, dont l’ouverture est prévue à la fin de l’année, hébergera les centres d'exploitation du réseau, de contrôle des satellites et d'opérations de cybersécurité, ainsi que des installations d'ingénierie à la fine pointe de la technologie qui soutiendront le déploiement et les opérations de la constellation de satellites en orbite basse terrestre de Télésat. « Ce projet d'envergure fera de Gatineau un pôle stratégique de l'industrie spatiale », a déclaré Steven Mackinnon, ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et du Travail.

La construction de ces installations, évaluée à 25 millions de dollars, s’inscrit dans le vaste projet Lightspeed de Télésat, qui représente un investissement de 6,5 milliards de dollars soutenu par un prêt de 2,14 milliards de dollars du gouvernement fédéral et un prêt de 400 millions de dollars du gouvernement du Québec. Télésat Lightspeed sera l’un des réseaux de satellites en orbite basse terrestre les plus innovants au monde. Il jouera notamment un rôle déterminant au sein de l'infrastructure de sécurité nationale. 

Par ailleurs, Télésat s'est engagée à investir plus de 4,4 milliards de dollars dans l'économie canadienne au cours des 15 prochaines années et à fournir 200 stages d'alternance travail-études pour des étudiants postsecondaires. 

Les satellites en orbite basse terrestre fonctionnent 27 fois plus près de la Terre que les satellites de télécommunications traditionnels. Par conséquent, l'envoi et la réception de l'information nécessitent moins de temps, ce qui permettra de connecter toute la population canadienne à Internet haute vitesse, y compris les communautés rurales, éloignées et nordiques, éliminant ainsi les déserts numériques au pays.