Série d’entrevues avec le conseil municipal de Gatineau
Denis Girouard, district du Lac-Beauchamp (16) – Indépendant
Mélissa Gélinas
Conseiller municipal du district du Lac-Beauchamp depuis trois ans, M. Denis Girouard exerce les fonctions de président à la Table de concertation sur les événements et de représentant pour l’Agence Bassin Versant des 7. Il est également membre de la Commission de la sécurité publique ainsi que de la Commission des loisirs, des sports et du développement communautaire.
Selon vous, quelles ont été vos plus grandes réalisations au sein du conseil en 2024?
Mes plus grandes réalisations ont été au niveau de la vitesse des automobiles, des infrastructures et des routes. Par exemple, sur le boulevard Maloney, en face de l’entrée du lac Beauchamp, j’ai fait installer des feux de circulation. Cela a permis de réduire la vitesse d’environ 80 %.
À l’intersection de Notre-Dame et de Maloney se trouve un cénotaphe où j’ai fait installer des coquelicots géants. C’est une belle réalisation. J’ai également réussi à faire asphalter la rue Beaudoin, où il n’y avait pas eu de travaux depuis près de 40 ans.
En ce qui concerne le lac Beauchamp, j’ai réussi à obtenir des fonds pour oxygéner le lac, afin de le garder en vie […]. J’ai également réussi à obtenir près d’un million de dollars pour l’entretien des sentiers […].
L’année dernière, quels ont été les défis les plus importants auxquels votre district a été confronté et comment ont-ils été relevés?
En novembre 2023, j’ai lancé un message concernant des itinérants qui s’étaient installés aux abords de la rue Hurtubise. À ce moment-là, j’ai tenté de voir si on pouvait les relocaliser à un autre endroit, mais cela n’a pas été possible. Aujourd’hui, c’est devenu une problématique dans le Vieux-Gatineau. C’est le résultat d’une accumulation que nous avons eu durant des années. Je n’ai pas cessé de multiplier les demandes, les rencontres et l’information. Ça a été pratiquement un emploi à temps plein!
Quels sont les commentaires des résidents du district qui ont influencé les décisions du conseil, et en quoi avez-vous tenu compte de leurs préoccupations?
Les préoccupations se situaient principalement au niveau des travaux publics, tels que les lampadaires, les trottoirs, la sécurité, les réparations ainsi que les matières résiduelles. Plus précisément sur la rue Notre-Dame, où nous avons investi quelques millions de dollars. Les commerçants se sentent un peu oubliés là-dedans, car nous avons prévu une certaine vocation pour la rue, mais c’est plutôt le contraire qui se passe dû à l’omniprésence des itinérants dans le secteur.
Quelles améliorations ou modifications ont été apportées aux infrastructures de votre district, comme les routes, les parcs et les espaces publics?
Au parc Sanscartier, j’ai fait installer une balançoire pour les résidents du coin. Il y a aussi eu beaucoup d’améliorations dans les parcs par l’installation de filet, de clôtures, etc.
Comment les entreprises du district ont-elles été soutenues, en particulier face aux défis tels que l’inflation et la reprise post-pandémique?
Mon but est de les diriger vers les organismes pertinents. Dans le Vieux-Gatineau, il y a l’Association des gens d’affaires qui s’occupe de ce dossier-là. Il y a également le Comité de vie de quartier ainsi que la Banque alimentaire qui ont été très impliqués auprès des commerçants.
Comment l’allocation budgétaire du district a-t-elle été dépensée et quelles étaient les principales priorités pour les dépenses locales?
J’ai énormément investi dans mon secteur. J’ai fait un don d’environ 30 000 $ à l’école des Trois-Saisons pour l’installation de structures de jeu […]. L’année dernière, j’ai également fait don de 12 000 $ à l’organisme Itinérance Zéro. Je soutiens aussi tous les organismes locaux dans mon quartier à l’aide de dons et de subventions.
Quelles sont les politiques ou initiatives qui, selon vous, ont eu le plus d’impact sur la qualité de vie des résidents cette année?
Cette année, il y a eu la participation aux organismes. Je sais que la réalité des choses au Lac-Beauchamp ne fonctionne pas toujours pour les résidents. Cependant, le parc du Lac-Beauchamp est l’un des parcs les plus actifs annuellement dans la ville de Gatineau.
Quelles leçons tirez-vous de l’année écoulée qui orienteront vos décisions futures?
Ce que j’ai appris, c’est qu’une personne seule ne peut pas y arriver! Je suis un candidat indépendant et Action Gatineau est au pouvoir. Je dois avouer que la communication est difficile. Nous sommes souvent laissés à nous-mêmes. Ce qui me dérange le plus, c’est que tout est centralisé vers l’ouest : Hull, Aylmer, etc. Et nous n’avons presque rien dans l’est de Gatineau. Selon moi, le boulevard Maloney est le centre-ville de Gatineau, mais il est négligé au maximum. Il y a un grand manque d’information et d’investissement.
Quelles sont vos principales priorités pour améliorer la qualité de vie dans votre district en 2025?
L’an prochain, mon objectif premier est de rassurer la population du Lac-Beauchamp. Ensuite, de voir à ce que la problématique de l’itinérance soit traitée de la bonne façon et que la sécurité dans le quartier soit améliorée.
Comment voyez-vous l’évolution du district au cours des prochaines années et quels sont les plans à long terme mis en place pour soutenir cette vision?
Il y a d’excellentes choses qui s’en viennent pour le Lac-Beauchamp et j’espère que ces choses-là vont arriver à court terme. Il y a également le projet du ruisseau Wabassee qui sera un projet extraordinaire pour les gens du Vieux-Gatineau! Il y a aussi de grands projets pour le Lac-Beauchamp […] Au niveau des infrastructures, il y a des endroits qui devront être embellis, comme la rue Hurtubise, le boulevard Maloney […].
Selon vous, quelle est la préoccupation la plus importante à laquelle est confrontée la Ville de Gatineau actuellement?
Selon moi, les préoccupations les plus importantes sont les dépenses de la Ville. Il faut vraiment les étudier. Les résidents doivent être allégés au niveau des taxes, car, en ce moment, on a dépassé leur capacité de payer.