Campagne de mobilisation majeure de la CCG contre la taxe sur le stationnement

Mélissa Gélinas

La Chambre de commerce de Gatineau (CCG) a annoncé une campagne de mobilisation majeure pour dénoncer la taxe sur le stationnement imposée par la Ville de Gatineau. Pour ce faire, la CCG a invité les commerçants et la communauté d’affaires à se réunir au centre du vélo La Shop situé au 139 boulevard de l’Hôpital à Gatineau le lundi 14 avril dernier.

« En tant que présidente de la CCG, je tiens à souligner l’importance cruciale de ce moment », exprime Iseline Gandaho. « Aujourd’hui, nous avons le devoir de défendre nos commerçants, notre économie locale et nos citoyens », ajoute-t-elle.

Selon Iseline, la taxe sur le stationnement soulève des préoccupations légitimes. Son impact va bien au-delà des stationnements. « C’est toute notre économie de proximité qui est menacée », explique-t-elle. « Nous comprenons très bien les intentions environnementales, mais cette mesure a été implantée trop rapidement sur le dos de tous nos commerçants et des citoyens », continue-t-elle. « La Ville a décidé d’adopter cette taxe dans un but environnemental, mais elle a été mise en place sans une analyse rigoureuse et sans une transition progressive ».

« Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est parce que nous sommes face à une situation qui affecte bien plus que le commerce local », souligne Etienne Fredette, directeur général de la CCG. Selon lui, cette taxe affectera, également, les citoyens qui devront payer leurs produits plus chers.

Les services dans les quartiers seront aussi réduits par la diminution des heures d’ouverture. Au final, ce sont les commerçants, les emplois et les services qui risquent de disparaître. Par ailleurs, les emplois étudiants devront être réduits, notamment, durant la période estivale.

« Ce que l’on présente aujourd’hui est un moratoire complet pour la taxe sur le stationnement », explique-t-il. « Nous vous invitons à aller sur le site web de la Chambre de commerce de Gatineau où se trouve une pétition citoyenne à signer », ajoute-t-il. Des pancartes dénonçant la taxe ont, également, été mises à la disposition des gens d’affaires.

La situation inquiète beaucoup les commerçants comme c’est le cas avec Louis Mounir, propriétaire du restaurant la Creppa à Gatineau. Puisqu’il n’arrive pas à trouver d’autres solutions, il devra réduire les heures de ses employés. « Ça me fait de la peine de voir mes employés, qui ont travaillé pendant longtemps à mes côtés, de devoir partir […] », commente-t-il.