Série d’entrevues avec le conseil municipal de Gatineau
Alicia Lacasse-Brunet, district de Bellevue (15) – Action Gatineau
Mélissa Gélinas
Élue en 2021 en tant que conseillère municipale du district de Bellevue, Mme Alicia Lacasse-Brunet exerce la fonction de présidente du comité consultatif agricole en plus d’agir comme représentante de l’Agence Bassin Versant des 7, du Réseau des femmes d’affaires du Québec et de la Table agroalimentaire de l’Outaouais. Elle est aussi membre de plusieurs comités et commissions.
Selon vous, quelles ont été vos plus grandes réalisations au sein du conseil en 2024?
C’est vraiment de continuer de garder le citoyen au cœur de mes décisions. Le projet du 240 Magnus en est un qui est venu chambouler un peu le quotidien des gens. J’ai pu prendre contact avec l’organisme qui deviendra le propriétaire de cette nouvelle habitation-là […], avec les promoteurs et les citoyens. Par ailleurs, en discutant avec les résidents, ils ont accepté de participer à une rencontre afin de discuter de ce nouveau projet de construction. J’ai vraiment aimé prendre part à ces discussions-là et de pouvoir aider.
L’année dernière, quels ont été les défis les plus importants auxquels votre district a été confronté et comment ont-ils été relevés?
C’est certain que la manière de relever la plupart des enjeux dans mon quartier est de se mettre tout le monde ensemble. Lorsque nous avons des projets d’envergure qui viennent changer le quotidien des citoyens, comme la construction d’un bassin de rétention d’eau, il est important d’avoir une bonne communication. Cela permet de répondre aux besoins dans le quartier […].
Quels sont les commentaires des résidents du district qui ont influencé les décisions du conseil, et en quoi avez-vous tenu compte de leurs préoccupations?
Nous avons parfois la capacité d’influencer les décisions du conseil, lorsque les commentaires se font directement sur un sujet à l’ordre du jour. Ainsi, nous sommes capables de venir faire des amendements pour être en mesure d’avoir un reflet sur la volonté des gens avec qui nous devons nous préparer. Par exemple, pour le projet du 240 Magnus, il y avait une préoccupation de venir ajouter un élément de verdure […] entre le nouveau développement et les voisins existants. Nous avons fait ajouter une résolution avec l’aide d’un arboriculteur, afin qu’il puisse avoir des rencontres avec chacun des voisins pour décider du type d’arbre qu’ils souhaiteraient planter.
Quelles améliorations ou modifications ont été apportées aux infrastructures de votre district, comme les routes, les parcs et les espaces publics?
Il y a le boulevard La Vérendrye où il y aura de gros travaux qui sont présentement en cours d’élaboration. Il y aura également un nouveau plan de déplacement scolaire pour l’école secondaire Nicolas-Gatineau […].
Comment les entreprises du district ont-elles été soutenues, en particulier face aux défis tels que l’inflation et la reprise post-pandémique?
Nous avons pu débuter et refaire un nouveau cadre d’aide aux associations commerciales, lequel est encore actuellement en processus. Avec une bonne équipe, nous avons pu mettre sur pied le projet des Becs Bleus, qui s’est répandu un peu partout sur le territoire.
Comment l’allocation budgétaire du district a-t-elle été dépensée et quelles étaient les principales priorités pour les dépenses locales?
Pour ma part, mon budget a surtout été utilisé pour les associations de quartier qui m’ont fait des demandes afin d’animer le quartier ou de tenir différentes activités. Il y en a également eu de la part des écoles et de différents organismes […].
Quelles sont les politiques ou initiatives qui, selon vous, ont eu le plus d’impact sur la qualité de vie des résidents cette année?
Lorsque j’ai été élue, en 2021 […] il y avait déjà une association qui existait pour le quartier au nord de Bellevue, mais c’était la seule. Je trouvais qu’il manquait une association pour le reste du district. Alors j’ai pris le téléphone et j’ai rappelé toutes les personnes qui m’avaient dit qu’elles étaient intéressées. Pendant une bonne année, nous avons discuté de quelle serait la vocation de l’association […] afin de pouvoir devenir un organisme reconnu et de s’enregistrer auprès du registraire. Cela va faire un an que nous avons terminé et que l’association vole de ses propres ailes. Nous pouvons voir, à ce jour, tout le dynamisme qui se crée dans le quartier.
Quelles leçons tirez-vous de l’année écoulée qui orienteront vos décisions futures?
Le gouvernement municipal, ça se fait en équipe, autant avec les citoyens, l’administration et les organismes. En travaillant en équipe, nous sommes capables d’aller chercher des résultats.
Quelles sont vos principales priorités pour améliorer la qualité de vie dans votre district en 2025?
C'est de continuer d'être sur le terrain; mon but est vraiment de trouver des manières de pouvoir savoir ce qui se passe dans le quotidien des gens. J’arrive à créer des liens et à aider les gens, tous les jours, lorsqu’ils prennent contact avec moi pour s’informer. Ils sont très contents d’avoir des informations et je continue de faire ça en collaborant avec tout le monde.
Comment voyez-vous l’évolution du district au cours des prochaines années et quels sont les plans à long terme mis en place pour soutenir cette vision?
Sur le long terme, c’est vraiment de donner une voix aux citoyens. Les associations deviennent de plus en plus autonomes pour être en mesure de représenter à plus haut niveau les citoyens de leur quartier. Il y aura du changement avec le gros développement qu’il y aura dans le quartier Bellevue-Nord, qui doublera possiblement la population. Ça va venir changer les habitudes de vie. Nous aurons besoin d’un plan pour savoir où se trouve la population, vers où elle se dirige, quels seront les besoins en aménagement […].
Comment percevez-vous votre rôle en tant que présidente du comité consultatif agricole?
C’est un comité qui est chargé de formuler des recommandations au conseil municipal lorsqu’il y a des développements qui touchent la zone agricole. Plus de 40 % du territoire à Gatineau est zoné agricole. Nous devons porter un œil sur les développements qui sont déposés à la Ville pour savoir s’ils correspondent ou non à la vision que l’on souhaite pour notre territoire.